Il correspond au développement de cellules anarchiques, cancéreuses au sein du tissu prostatique. Il peut se présenter sous la forme d’une tumeur localisée à la prostate ou sous une forme évoluée, avec des métastases ganglionnaires et osseuses.
En France, on découvre environ 71 000 nouveaux cas de cancer prostatique chaque année. Le cancer de prostate est la première cause de mortalité par cancer chez l’homme âgé (8700 décès par an).
Pourtant, tous n’ont pas le même degré de gravité. 80 % sont découverts à un stade de début, localisé et donc curable. Ceci incite à encourager le diagnostic précoce après 50 ans, comme le recommande l’Association Française d’Urologie.
Le cancer de la prostate évolue à bas bruit sans donner de signes urinaires à ses débuts.
La survenue plus tardive de troubles urinaires peut être la conséquence d’une compression qui s’exerce sur l’urètre et la vessie du fait de la présence d’une tumeur. Mais ces signes peuvent prêter à confusion car, à cet âge, ils sont souvent liés à un adénome prostatique associé.
Le cancer peut être diagnostiqué lors du diagnostic précoce recommandé par l’AFU à tout homme à partir de 50 ans. Ce dépistage comprend un dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) et un toucher rectal. Il peut aussi être mis en évidence chez un patient suivi pour un adénome de la prostate ou se révéler d’emblée à un stade avancé par des douleurs abdominales ou osseuses.
Il repose sur les données de l’examen clinique (interrogatoire et toucher rectal), l’examen biologique (élévation du PSA) et l’examen échographique (déformation et modification de la structure de la prostate en échographie endorectale). L’IRM prostatique n’est pas une recommandation diagnostique de première intention à ce stade.
La preuve diagnostique est apportée par l’histologie après biopsie prostatique. Cet examen se fait sous anesthésie locale ou générale et permet d’analyser des fragments de prostate prélevés sous contrôle échographique.
L’histologie permet de confirmer la présence d’une tumeur maligne et, en fonction du grade (score de Gleason), de différencier les tumeurs plus ou moins agressives. Le score de Gleason classe les différences de la cellule cancéreuse par rapport à la cellule prostatique normale. Plus la différence est importante et plus le score se rapproche de 10.
Le bilan d’extension doit permettre de préciser la présence de lésions métastatiques. La scintigraphie osseuse recherche les localisations osseuses. Le scanner et l’IRM explorent les éventuelles localisations ganglionnaires pelviennes et abdominales. L’IRM permet également d’améliorer la détection d’une forme dépassée localement (envahissement de la capsule ou des vésicules séminales).
En fonction du stade et du grade cellulaire (score de Gleason), on détermine une classification des différents types de tumeur. Cette détermination permet d’établir un traitement personnalisé qui variera selon que l’atteinte est limitée à la prostate (intra-capsulaire) ou qu’elle a déjà disséminée (extension ganglionnaire et métastases).
Il dépend du stade de la maladie : Une maladie localisée nécessitera un traitement localisé une forme diffuse nécessitera un traitement généralisé.
Les traitement localisés dépendent de l’agressivité de la cellule tumorale.
Les traitements généralisés reposent sur l’hormonothérapie anti androgénique et/ou la chimiothérapie.